Centenaire du PCF – 3/4 : Cent ans du PCF et toujours aussi combatif

Si l’on veut comprendre le Congrès de Tours, qui s’est déroulé du 15 au 30 décembre 1920 et qui est présenté comme l’acte fondateur du Parti Communiste Français, il est nécessaire de rappeler les événements qui ont précédé ce congrès de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO).

En France les événements majeurs sont la Commune de Paris en 1871, le regroupement en 1905 des partis socialistes pour créer la SFIO, la création de syndicats ouvriers au début du vingtième siècle et l’assassinat de Jean Jaurés en 1914. La situation internationale a également largement contribué aux décisions du Congrès. La révolte de 1917 en Russie, porteuse d’espoir, a pesé sur les débats mais l’élément déterminant sera la compromission de la SFIO dans la première guerre mondiale qui fit plus de 1,4 million de morts et des centaines de fusillés pour l’exemple, soldats qui refusèrent, après plusieurs assauts inutiles et meurtriers, de sortir à nouveau des tranchées. Sans un regard sur ces éléments l’analyse du Congrès de Tours est difficile à cerner. De quoi s’agissait-il et avec quel ordre du jour ?

Après la révolution russe, Lénine prône un ralliement des partis de gauche à l’Internationale communiste. Il émet 21 conditions à approuver pour adhérer à cette nouvelle Internationale. Après un débat enflammé les congressistes de Tours adoptent par 3208 mandats l’adhésion contre 1022 défavorables. Les minoritaires n’acceptent pas cette décision et quittent le Congrès pour continuer la SFIO (qui deviendra plus tard le PS). Les majoritaires conservent le journal L’Humanité qui deviendra un journal communiste. Quelques mois après c’est la création officielle du PCF qui fête ses cent ans.

L’histoire de ce siècle nous fait pencher, encore aujourd’hui et plus que jamais, pour le renforcement du Parti Communiste Français qui demeure l’obstacle majeur au triomphe du capitalisme et de sa politique antisociale.

Sylvain DALLA ROSA