Une année sous le signe des luttes pour le progrès social

L’année 2020 aura forcement une saveur particulière. D’abord parce qu’elle débute avec un mouvement social historique dans notre pays, d’une longueur et d’une ampleur inédites. Mais aussi parce qu’elle marque le centenaire du PCF.
Que 2020 soit une année d’espoirs et de conquêtes, même si elle démarre de la plus inquiétante des façons, par la folie guerrière des hommes, par la diplomatie de la gâchette et celle de la tension permanente.
Il y a un an, c’était le surgissement des « Gilets jaunes », rythmé par d’innombrables conflits sociaux dans la santé, la justice, à la SNCF, pour nos services publics, pour le climat. C’était aussi le mouvement « Me too » et les mouvements féministes contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité́ professionnelle.
Et depuis des mois, la colère gronde à nouveau et elle monte de partout : personnels hospitaliers, enseignants, pompiers, policiers, étudiants, retraités, avocats, agriculteurs, fonctionnaires… Tous expriment avec force le même besoin de justice sociale et fiscale, de prise en compte de l’urgence sociale et écologique.
C’est tout simplement l’exigence d’un autre modèle de société́ qui grandit dans notre pays. Ce mouvement, que certains voudraient voir s’arrêter séance tenante, s’inscrit dans une longue et belle lignée. 36, 68, 95 autant de grands mouvements sociaux qui ont permis de gagner la semaine de 40 heures, les congés payés, des augmentations massives des salaires et la conquête de nouveaux droits pour les travailleurs à l’entreprise.
Avec eux, nous demandons le retrait de la réforme Macron. Car la main tendue du gouvernement n’est pas franche, elle est même bien molle. L’annonce d’un retrait provisoire de l’âge pivot pour 2027 est une mauvaise manœuvre.
Oui, il s’agit bien d’une manœuvre, car d’un coté le gouvernement dit retirer « provisoirement » l’âge pivot, mais il confirme dans sa lettre aux syndicats, et dans son texte de loi, l’instauration d’un âge d’équilibre.
Cet écran de fumée autour de l’âge pivot ou d’équilibre ne doit pas masquer le fond de la réforme. Malgré les dénégations du gouvernement il s’agit bien d’une réforme qui tend à nous ramener un siècle en arrière. C’est la baisse des pensions, dans le public comme dans le privé, en calculant les pensions à partir des pires années au travail alors qu’aujourd’hui seules les meilleures sont retenues. Leur réforme, c’est aussi voler les caisses autonomes de nombreuses professions comme celles des avocats qui dénoncent, en plus, le risque de perdre leur indépendance en étant demain liés à des banques ou des assurances pour assurer leur retraite complémentaire. Et avant toute étude d’une telle réforme, d’un texte de loi, la moindre des choses est de se mettre d’accord avant sur son financement comme sur ses objectifs !
C’est pourquoi nous voulons l’ouverture d’une véritable conférence sociale mettant au cœur les salaires, l’emploi et le financement de notre système de protection sociale, En mobilisant toutes les richesses produites par notre pays et garantissant des droits nouveaux et des retraites dignes pour tous les retraités !
Alors oui nous en appelons aux Françaises et aux Français, à nos concitoyens pour qu’ils soient encore plus nombreux à s’engager dans les jours qui viennent et notamment les 14 janvier prochain.

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